
Dès son enfance, pour échapper à la réalité, Stéphane Galas trouve refuge dans le dessin et se rend aussi souvent qu'il le peut "dans la lune". Adolescent, c'est aussi la lecture qui lui sert d'abri. Il est fasciné par les univers fantastiques d'Edgar Allan Poe, de Stephen King, de Ray Bradbury, par les textes haletants et poétiques de Richard Matheson. Puis, c'est la découverte des grands témoins de leur époque : Zola, Maupassant, Zweig, Steinbeck… mais c'est surtout, à l'intérieur de ces textes, l'observation fine et précise de la condition humaine qui le fascine.
Après un diplôme en art graphique, des études aux Beaux-arts, un poste d'infographiste dans un magazine grenoblois, Stéphane s'inscrit au concours d'entrée du CEEA (Conservatoire européen d'écriture audiovisuelle). À la sortie de cette formation, il remporte le prix jeune scénariste de la Fondation Lagardère,
Son scénario, Le bon fils, devient téléfilm pour Arte, FR3, et la RTBF. Suivent de multiples projets pour la télévision comme pour le cinéma. À chaque fois, qu'il s'agisse de comédies, de thrillers, de drames, Stéphane explore des sujets troublants où ses personnages sont à chaque fois confrontés à des situations extrêmes, placés face à des choix redoutables, des dilemmes périlleux mais toujours salvateurs et qui deviennent des révélateurs de leur identité. Dans la vie comme dans la fiction, selon Stéphane Galas : "Il n'y pas d'humanité. Il n'y a que des preuves d'humanité ". Ses thèmes de prédilection ; la quête de soi, les rapports sociaux, la sexualité, le droit des femmes et des minorités.
© Photo : Edith Rodeghiero
En 2012, sa rencontre avec Marion Lary, documentariste, lui permet de se saisir d'une caméra et de réaliser son premier documentaire Unique en son genre. Pendant le tournage, la musique du film s'impose à lui. Il en compose la bande originale. Stéphane décide alors de creuser un nouveau sillon. Musical celui-là. C'est la naissance du projet COBALT. En 2016 sort un premier EP 5 titres intitulé : Stéréo - Fragment 1.
La même année, Stéphane Galas quitte la France pour les États-Unis où il enregistre un second EP : Boston Calling - Fragment 2 sur le label New-Yorkais Teknofonic Recordings, EP qu'il compose et arrange avec Dany Satori, pianiste classique et DJ phare des mythiques soirées bostoniennes Donkey Show (Oberon Theater). En parallèle, inspiré et porté par l'ambiance de la Nouvelle-Angleterre, terre de ses auteurs fétiches, Stéphane se lance dans l'écriture de son premier roman : Un Signe d'Elle édité en 2021 chez Michel Lafon. Il sera suivi en 2022 d'un second roman, toujours chez le même éditeur, Les Ombres de Salem. En parallèle, une collaboration se met en place avec l'éditeur de contenu, News in slow French, basé à Boston. C'est la création d'une série de podcasts autour d'une revisite des nouvelles fantastiques les plus célèbres de la littérature française du dix-neuvième et du début du vingtième siècle ; L'auberge (Maupassant), Jettatura (Gautier), La vénus d'Ille (Mérimée), Le rendez-vous (Renard), etc. Les podcats La fantastique collection seront écrits, interprétés et illustrés par Stéphane Galas. Il en composera aussi chacune des illustrations sonores.
Écriture, scénario, documentaire, musique, photographie, dessin, Stéphane Galas est incapable de choisir. Sa nature, la façon dont il envisage la création, est pluridisciplinaire. Cela peut être déstabilisant pour les autres, ça ne l'est jamais pour lui. Au contraire. Chaque discipline nourrit, stimule l'autre. S'obliger à une seule expression artistique serait pour lui comme une amputation, un renoncement à ce qui fait son essentiel : imaginer, inventer, explorer et produire.